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Tout en mesure


Au moyen-âge, c’est l’officier chargé de vérifier les aunes (bâton de mesure des longueurs) des marchands (d’étoffes en particulier), pour éviter les fraudes. Elle correspond à environ quatre pieds du roi. Le pied humain était déjà utilisé comme unité de mesure par les Babyloniens dès 1500 avant J.-C. L’aune varie selon les villes : Bordeaux et Nantes avait la même que Paris, tandis que la mesure de Lyon était un peu plus courte. Définie plus précisément (quatre pieds, sept pouces et 8 lignes) en 1540, dans l’édit royal de François 1er, cette mesure (l’équivalent de 1,188 m
aujourd’hui) restera en usage même après la mise en application du système métrique en 1801.

En 1983, on redéfinit encore le mètre-étalon lors de la 17ème conférence des poids et mesures : « longueur du trajet parcouru dans le vide par la lumière pendant une durée de 1/299792458 s». Pour atteindre un tel degré de précision, il aura fallu le relai de nombreux scientifiques et plusieurs siècles de recherches par tâtonnements, d’erreurs, d’approximations, d’incertitudes dans le calcul de la vitesse de la lumière (voir Suppl. d’AM n°14).

Mais être capable de donner un ordre de grandeur à toute chose est une forme d’intelligence… Alors, ‘à la louche’, avez-vous plutôt un pied babylonien (33 cm) ou romains (30 cm) ? A une vache près, ou à un cheveu, avez-vous le compas dans l’œil ? L’excellent système d’unités pifométriques (norme UNM 00-001 de janvier 2002 jamais rééditée) vous aidera à qualifier l’à-peu-près, à définir votre niveau de tolérance : à un pouième ou un iota ? une lichette ou une larme ?

Et pour briguer les ‘honneurs’ (en clin d’oeil au mot de la semaine), tentez ce quiz ou cet autre un peu plus simple sur les mesures en astronomie … !

Les documentalistes du campus d'Angers
Illustration issue d'un livre provenant du fonds ancien d'Angers

Source : Suppl. d'AM, n°17 du 13 mars 2017