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La lampe populaire


Cet ouvrage nous rappelle que les équipements ménagers de notre quotidien découlent de l’utilisation de l’électricité : de la cuisine à l’aspirateur de poussière en passant par le chauffage, la réfrigération et l’essorage. La rupture technologique qu’elle représente découle de l’avancée permise par le progrès technique et de la commercialisation de cette énergie, en fonction de son utilité économique.

À l’orée du XXème siècle, en France, chaque foyer se voit attribuer une lampe unique éclairant la pièce de vie principale de l’habitation : la « lampe populaire ».

À cette époque, les compteurs électriques n’existent pas encore et les sociétés distributrices d’énergie n’ont donc aucun moyen concret de vérifier la quantité d’électricité consommée par chaque foyer. La limitation de consommation repose donc sur le seul contrat d’abonnement indiquant la somme forfaitaire prélevée et délimitant une durée quotidienne d’utilisation allant : « Du coucher du soleil à onze heures du soir et de cinq heures du matin au lever du jour » (Syndicat Intercommunal du département d’Électricité de la Loire).

L’Histoire nous raconte que, profitant de cette absence de contrôle, certains foyers avaient réussi à « bricoler » la douille de la lampe populaire afin d’y aménager une ou plusieurs prises supplémentaires et d’éclairer ainsi, sans contrepartie financière, des lampes annexes : la « douille voleuse ».

Avant la lampe, la chandelle. Et bien avant cela …

 « À la lumière tremblante des flammes, une fois la nuit tombée, le feu les a peut-être aidés à déployer leur
imagination, à chanter, à danser, à prier, à mimer ou à dire (…) les légendes, les récits et les contes qui leur
permettaient de déchiffrer le monde autour d’eux et les mondes d’avant, et les mystères des vivants et des morts qui leur permettaient de faire apparaître dans la nuit ce que la lumière du jour ne permet pas de voir .» (Ameisen, J.-C.,
La glace et le feu, 04 oct. 2014).

Source : suppl.d'AM n°21, 18 avril 2017