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Adopte une lampe


En 1766 (en plein siècle des Lumières) à Paris, on installe les premiers réverbères à huile. Ils remplacent les lanternes (garnies de chandelles à double mèche) déposées aux extrémités de chaque rue depuis 1667.

C’est l'allumeur de réverbères qui était chargé d’arpenter les rues de la ville pour « moucher la chandelle » le soir et la rallumer le matin. On éteignait alors en taillant la mèche avec une mouchette (sorte de ciseaux à réservoir).

Si pour vous ce métier éphémère est à jamais associé à la ‘poésie’ d’Antoine de Saint-Exupéry, sans doute la chandelle vous replongera-t-elle dans l’enfance, bercée par l’ami Pierrot qui ne peut plus écrire un mot (chanson parfois attribuée à Jean-Baptiste Lully, compositeur du XVIIe siècle). A moins qu’elle ne vous rappelle le jeu du mouchoir (où le facteur n'est pas passé), le levage des véhicules, une figure de voltige aérienne, ou le chiffre 36 !

Le lampiste est celui qui fabrique, vend ou entretient les lampes à huile ou à pétrole dans une collectivité (monastère, théâtre, pension) ; mais c’est aussi pour le ‘Canard enchaîné’ celui qui prend la défense des petits contre les grands (Pierre Bénard a popularisé ce mot dans le journal le 18 octobre 1933).

Aujourd’hui, on peut «adopter» une lampe de la BNF (Bibliothèque Nationale de France) pour participer à la rénovation de la « salle ovale ».

Les documentalistes du campus d'Angers

Source : Suppl. d'AM n°5
Référence bibliographique : L'Éclairage public à Paris / par R. Boutteville, ingénieur des ponts et chaussées.-Paris : Librairie de l'enseignement technique L. Eyrolles, 1925.-144 p. : ill. ; 25 cm + 1 carte