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La philisophie chimique


Une association de mots improbable qui de prime abord pourrait presque laisser à penser qu’il existerait des substances chimiques susceptibles d’enclencher des discussions philosophiques…  Avant Lavoisier, la philosophie chimique représente les ‘vérités fondamentales’ de la chimie moderne : action de la lumière, du calorique, de l’air dans la combustion, ou de l’eau. Cet
enseignement consiste à ‘donner l‘explication la plus générale des phénomènes chimiques’ et ‘n’examine que l’essence des diverses réactions’ sans prendre en compte les particularités.

Dans le contexte de l’époque, on distingue la philosophie naturelle (étude de phénomènes naturels, incluant les sciences astronomiques, physiques, chimiques et biologiques), de la philosophie morale (éthique, théorie de la connaissance, psychologie, sociologie, politique et esthétique).

Cette organisation des savoirs n’est pas sans rappeler la dichotomie actuelle qui oppose :

  • Sciences ‘dures’ ou sciences exactes : physique et sciences de la matière dont les expériences sont plus objectives, plus facilement reproductibles et conduisent à un modèle de réponse déductible, le plus souvent unique et considéré comme ‘probable’ par l’usage.
  • Sciencesmolles’ ou douces : qui englobent les sciences humaines et sociales dont les observations plus subjectives appellent des réponses multiples, un concept plus complexe.

Ce jugement de valeur fait encore débat ; car la science ‘formelle’ qui fait consensus un jour est une hypothèse probable seulement jusqu’à sa remise en cause par des faits inattendus