Précédent
Suivant

Missale andegavense


Missale andegavense est le titre de ce missel d’autel : il contient tout le texte récité par le prêtre lors de la messe et quelques parties chantées. L’édition de 1828 est de Charles II Montault des Isles, évêque d’Angers de 1803 à 1839. Admirez les pages 11 et 29 de l’édition de 1489.

Il est typique du chant traditionnel grégorien (attribué au pape Grégoire Le Grand, début VIIème siècle). A l’origine monodique (à une seule voix), ce plain-chant devient polyphonique dès le Xème siècle et de plus en plus « orné » (avec des vocalises) jusqu’à la Renaissance.

En occident, l'écriture musicale se développe au IXème siècle. Chaque son est annoté sur des portées de quatre lignes dès le XIème siècle ; on attribue alors un nom aux notes jusque-là désignées par les lettres de l'alphabet : c’est la solmisation. Le SI apparaît au XVIème et le DO remplace le UT au XVIIème.

La notation carrée est adoptée au XIIIème siècle. Elle est dite notation latine (italienne) par opposition à la notation gothique (allemande) dite “à tête de clous”.

- Le point ou brève prend alors la forme d'un petit carré plein,

- la semi-brève, celle d'un losange,

- la longue, d'un petit carré plein muni d'une hampe (caudée).

Les indications de nuances d’interprétation (signes neumatiques) en marge des premiers manuscrits,
difficilement reproductibles au début de l’imprimerie, seront restaurées dans la seconde moitié du XIXème siècle par quelques moines bénédictins français (Abbaye de Solesmes) désireux de revenir aux originaux pour relancer le chant traditionnel grégorien en France.

Les documentalistes du campus d'Angers
Source : suppl. d'AM n°4
Référence bibliographique : Missale Andegavense illustrissimi et reverendissimi in Christo Patris / Domini D. Caroli Montault, Episcopi Andegavensis, auctoritate, ac venerabilis capituli ejusdem ecclesiae consensu editum.-Andegavi : Sumptibus et typis Caroli Mame, Regis Clerique typographi, 1826.-620, 36, cxv p., [2] leaves of plates : ill., music ; 39 cm