Précédent
Suivant

gravitation de Newton ou poussée d’Archimède


Ici, point besoin de château ou de grottes, mais imaginez plutôt un décor de western : voyez la paille voler sous un soleil de plomb ; sentez la tension dans l’air d’Ennio Morricone, l’échauffement des ‘esprits’ nécessaires à la visualisation de sorcières : ces tourbillons de poussière ou de sable entrant en convection par fortes chaleurs… comme pour imiter les mouvements d’une baguette ensorcelée et marquer de leur puissance ce passage furtif.

Le duel en cours oppose Newton, Archimède et Coriolis avec chacun sa propre ‘arme’ : une force motrice verticale descendante (gravitation de Newton), ou montante (poussée d’Archimède) ou
rotative centrifuge (accélération de Coriolis). Déjà à son époque, Léonard de Vinci avait imaginé que, dans l’air comme dans l’eau, les mêmes mécanismes se jouaient (ce qu’on allait appeler la mécanique des fluides). Ainsi, la tornade devient trombe dans l’eau.

Ajoutons donc à la scène une baignoire… enfin, plutôt un abreuvoir à chevaux qui donnera l’occasion à l’un de nos cowboys lorsqu’il y tombera de constater que sa propre masse volumique immergée va faire monter le niveau de l’eau. Le coup de feu qui l’a renversé l’empêchera de crier « Eureka » ; il n’aura pas le temps d’observer le sens de rotation du vortex généré par l’eau qui s’échappera du récipient transpercé par la deuxième balle ! Dommage, on aurait pu deviner dans quel hémisphère se situait l’action : au nord, là où les vents, les typhons d’Asie, les ouragans d’Amérique ou l’eau de votre baignoire tourbillonnent vers la droite ou bien au sud, là où les cyclones indiens s’enroulent dans le sens contraire.

Ce remake scientifique de « Le bon, la brute et le truand » a-t-il réussi à vous ensorceler ?