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Polices de caractères


Vous l’avez sans doute déjà testé… il n’est pas toujours très facile dans l’écriture manuelle d’évaluer le nombre de mots qui vont se loger dans l’espace bien déterminé d’une ligne… alors on a inventé la césure. Sans doute chacun utilise-t-il naturellement l’espacement qui lui est propre et qui rend sa graphie reconnaissable entre toutes. L’ordinateur se montre bien plus doué pour justifier un texte… Il calcule l’encombrement (ou chasse) de chaque lettre en fonction de la police choisie et allonge les espaces en conséquence ! Mais comment le typographe procédait–il ? Il utilisait un cadrat, un petit morceau de fonte pour remplir les vides et compléter une ligne de caractères sur son composteur. Ainsi la largeur de la lettre ‘M’ dans la police courante comme celle d’un tiret long ou de 2 chiffres correspond à un cadratin, et sert d’unité de mesure des espaces.

Car les polices de caractères modèlent les mots : les étirent ou les compriment tels des ressorts ; leur offrant un espace de liberté pour s’exprimer largement ou un espace plus confiné pour
concentrer leur essence. Qu’elles soient Serif (avec empattements) comme le Time new roman, cursives (imitant l’écriture manuscrite), fantasy (plus décorative), ou monospace (à chasse fixe) chacune de ces polices présente des usages différents :

- l’italique est inventé en 1501 par Alde Manuce ;

- le gothique l’écriture « brisée » apparu à la fin du moyen-âge n’est guère plus utilisée aujourd’hui que pour ancrer historiquement un texte dans des traditions anciennes… On retrouve ainsi quelques chants gadzariques rédigés suivant cette police ;

- Garamond, serait la police la plus économe en encre ;

- Century Gothic et Trébuchet MS seraient recommandées pour l’apprentissage de l’écriture ;

- Arial, Tahoma et Verdana avec leurs caractères « dits à bâton » faciliteraient la lecture ;

- tandis que Comic sans MS aiderait  les personnes dyslexiques.